Une activité au sein d’une coopérative de travail
Fertil-idées Formation est une marque fondée en 2014 par Javiera Coussieu-Reyes, sociologue et pédagogue, au sein de la coopérative d’activité et d’emploi, Coopaname (Paris). Cette coopérative fonctionne comme une pépinière d’entrepreneur-e-s salariés et détient l’agrément d’organisme de formation. Porteuse des valeurs de l’économie sociale et solidaire, cette structure invente la mutuelle de travail, socle d’une création de valeur fondée sur le collectif de travail démocratique et la mobilisation de l’autonomie des personnes, à l’opposé des modèles individualistes de création de richesses.
Fertil-idées Formation s’organise comme une agence de formation professionnelle pour adultes, et est constituée d’une équipe d’intervenant-e-s pluridisciplinaires sélectionnée et mobilisée par sa fondatrice. La sélection repose sur des critères de compétence et de formation, de valeurs (éthique, bienveillance, rigueur, engagement professionnel, recherche, respect du droit et esprit critique) et de principes (protection de l’enfance, égalité femmes-hommes).
Selon les besoins, il peut être fait appel à des psychologues, format·eur·rice·s, animateur·trice·s, des sociologues, anthropologues, juristes, politistes, activistes, chercheu·r/se•s travailleu·r·se·s socia·ux·les, témoins…
L’origine du projet : des résultats de recherche en psychotraumatologie
Depuis le début des années 2010, des travaux de recherche scientifique ont permis d’identifier des mécanismes de reproduction de la violence, que l’état des connaissances antérieures ne permettaient pas d’expliquer. La prise en compte des impacts à long terme sur la santé des individus et sur leur parcours biographique des violences subies dans l’enfance commence à se faire, car des données objectives ont été produites et ont illustré qu’il s’agissait du facteur déterminant.
L’espérance de vie sans incapacité fait partie des nouveaux indicateurs de richesse pour les pays. En outre, les travaux de recherche indiquent une corrélation et un lien de causalité entre les conduites liées aux addictions et les ruptures de parcours d’insertion ou de formation, et les psychotraumatismes qui sont la conséquence la moins visible et la moins reconnue des violences vécues.
Une volonté d’oeuvrer à la constitution d’une culture commune de prévention
C’est pourquoi, sociologue formée à la recherche et intéressée par le développement, la prévention et la santé publique, les droits humains et les politiques publiques, Javiera Coussieu-Reyes a décidé de contribuer à l’effort d’essaimage de ces nouvelles idées, nouveaux concepts, en diffusant ces connaissances issues des recherches récentes. En un mot, oeuvrer à la mise en place de formation des professionnels de tous les secteurs amenés à travailler en relation avec des personnes porteuses de psychotraumatismes. En réalité, tous les secteurs sont susceptibles de bénéficier de ces formations, car la violence touche tous les milieux sociaux. Mais en priorité, les professionnels de l’accueil et de l’accompagnement des personnes vulnérables (soignants, travailleurs sociaux, agents des services publics, du système judiciaire).
Il s’agit ni plus ni moins que d’impulser un changement de paradigme, une prise de conscience collective qui permettra de favoriser de manière indirecte la prévention d’un grand nombre de problèmes sociaux et d’oeuvrer à un développement durable.
Il s’agit de créer une culture de santé publique partagée par l’ensemble de la population, fondée sur la prévention des violences. Une culture commune fondée sur la recherche et l’expérience humaine.